1906 - 1916

La construction du Collège Macdonald 

Le 18 juin 1906, le Conseil des gouverneurs de McGill accueille officiellement le nouveau Collège, formé de l’École d’agriculture, l’École de sciences ménagères et l’École des instituteurs. La composition du Collège reflète la conviction de sir Macdonald, pour qui « la ferme, la maison et l’école » sont les trois grands piliers de la société. Les cours débutent en novembre 1907 et le premier conseil étudiant, composé de représentants des trois écoles, est formé en 1910. Le Collège remet ses premiers diplômes en 1911. 

 

 Personnages influents 

James W. Robertson, principal du Collège Macdonald de 1907 à 1910 

 

Sir William était intéressé par deux projets, et c’est ce qui l’a poussé à fonder le Collège. 

James W. Robertson, alors commissaire fédéral de l’industrie laitière et agricole, a inspiré chez les habitants de nombreux districts ruraux le désir de passer de la culture céréalière à l’élevage laitier. Sir Macdonald, administrateur et principal actionnaire de la Banque de Montréal, avait remarqué qu’un tel changement faisait gonfler le chiffre d’affaires des succursales rurales de la banque. Ses recherches l’ont mené à James Robertson, lui aussi intéressé par l’aménagement rural. Leur collaboration active, motivée par le désir de venir en aide à la collectivité agricole, a donné lieu à la fondation d’écoles dans plusieurs provinces. 

En 1903, à la demande d’Adelaide Hoodless, fondatrice des Instituts féminins, sir Macdonald a financé la construction de l’Institut Macdonald à Guelph, en Ontario. L’école, qui offrait alors un programme avancé en enseignement ménager aux jeunes femmes de régions rurales, fait aujourd’hui partie du Collège des sciences sociales et sciences humaines appliquées de l’Université de Guelph. 

Le Conseil des gouverneurs de McGill accueille un nouveau collège 

Lots de jardinage et bâtiments, Collège Macdonald, Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec), 1908. William Notman & Son. Musée McCord. 

Le 18 juin 1906, le Conseil des gouverneurs de McGill inaugure officiellement le nouveau collège. 

La structure du Collège, composée de l’École d’agriculture, de l’École de sciences ménagères et de l’École des instituteurs, reflète la conviction de sir William Macdonald, pour qui « la ferme, la maison et l’école » sont les trois grands piliers de la société. Il est convaincu que les occupations liées aux arts ménagers, à l’agriculture et à l’enseignement exigent une éducation de la même qualité que celle des soi-disant « professions savantes ». Il croit aussi qu’un milieu résidentiel est essentiel à l’épanouissement des étudiants. 

Les cours débutent en novembre 1907. Le Collège, sous la direction du principal James Robertson, compte 215 étudiants – 115 à l’École des instituteurs, 62 en sciences ménagères, et 38 en agriculture – ainsi que32 professeurs, 80 employés et 17 administrateurs. 

Le premier conseil étudiant, composé de représentants provenant des trois écoles, est formé en 1910 et le Collège remet ses premiers diplômes en 1911. 

 

L’École des instituteurs

 

Des professeurs travaillant dans les jardins du Collège Macdonald en 1911. Le bâtiment fait maintenant partie de l’École secondaire Macdonald. 

L’École normale de McGill, établie en 1857, est relogée au Collège Macdonald en 1907; elle offre alors le programme de formation officiel des professeurs des écoles protestantes du Québec. L’École des instituteurs demeure au Collège Macdonald jusqu’en 1970, après quoi le programme est offert à l’Université McGill. 

 

Le Collège étend son influence 

En 1912, le Collège se joint aux gouvernements du Québec et du Nouveau-Brunswick ainsi qu’au Chemin de fer Canadien Pacifique afin d’équiper le Better Farming Special Train, un convoi qui traversera les zones rurales des deux provinces pour promouvoir de meilleures pratiques agricoles. 

Moments marquants 

  • 1908 : L’École d’agriculture devient une faculté à part entière. 
  • 1934 : Une étude de Frank C. Harrison intitulée The Milk Supply of Montreal (La production de lait à Montréal) mène à des réformes essentielles en gestion des terres et en collecte, en entreposage et en livraison du lait.