2020

Un nouveau nom – et deux nouvelles écoles – pour la faculté d’origine de McGill

Il y a déjà longtemps que la Faculté de médecine est bien plus qu’une école de médecine. Maintenant, son nouveau nom reflète cette réalité : bienvenue à la Faculté de médecine et des sciences de la santé.

« En vérité, quand je suis entré en fonction à titre de doyen, on parlait déjà de changer le nom de la Faculté », se souvient le vice-principal (Santé et affaires médicales) et doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, le Dr David Eidelman. « J’étais réticent à le faire à l’époque, car selon moi, il y avait beaucoup de questions fondamentales que la Faculté devait aborder avant de se tourner vers des aspects comme son nom. »

Une campagne massive de consultation a été menée, pour en arriver à un plan stratégique baptisé Projet Renaissance. « Nous avons vu et revu un certain nombre de fois notre façon de planifier et de mettre en place différents changements. Finalement, nous avons décidé qu’il était important que la structure de la Faculté reflète mieux qui nous sommes vraiment », explique le Dr Eidelman. « Par exemple, nous nous sommes demandé quels éléments de nos programmes de recherche avaient besoin de plus de soutien pour rester des chefs de file dans leur domaine. »

À partir de ces réflexions, nous avons défini une série d’initiatives visant les domaines cliniques et de recherche qui étaient mûrs pour occuper une plus grande place. « La santé mondiale et des populations était l’un de ces domaines, poursuit le Dr Eidelman. J’ai demandé à Gilles Paradis, qui était à l’époque directeur du Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail, de mettre sur pied un groupe de travail afin de se pencher sur la question. Le groupe en est venu à la conclusion qu’il fallait davantage qu’une initiative, il fallait une école. C’est ce qui a mené à la création de l’École de santé des populations et de santé mondiale en 2016. »

« Naturellement, cela a amené à nous poser une autre question : “Que faire pour tous les autres?” », raconte le Dr Eidelman. « Il est devenu évident que les départements axés sur la recherche avaient aussi des besoins uniques, et que la structure organisationnelle en place ne permettait peut-être pas de bien y répondre. De plus, il nous semblait qu’il nous fallait une école, ou du moins une entité qui regrouperait ces départements. C’est ainsi qu’est née l’École des sciences biomédicales, créée en avril. »

La suite logique était la création de l’École de médecine, qui engloberait les prestigieux programmes d’études médicales de premier cycle et de formation médicale postdoctorale de la Faculté, en plus de ses activités de développement professionnel continu. La création de cette sixième école a également été approuvée en avril.

Nouvelle structure, nouveau nom 

Avec l’ajout de ces deux nouvelles écoles, le moment était venu de réviser le nom de la Faculté.

Les raisons étaient nombreuses et excellentes. Le Dr Eidelman rappelle que l’École des sciences infirmières fait partie de la Faculté depuis 1920, l’École de physiothérapie et d’ergothérapie, depuis 1943 et l’École des sciences de la communication humaine, depuis 1963. « Depuis des années, ces unités étaient des écoles et des départements rattachés à une école de médecine. Maintenant, notre nom reflète leur contribution importante au fil de toutes ces années. »

La transformation qui s’opère actuellement dans les domaines de la prestation des soins et de la recherche en santé est un autre argument convaincant en faveur de cette réorganisation. La recherche est de plus en plus alimentée par des ensembles de données considérables et le rôle des professionnels de la santé dans les contextes cliniques est en évolution. C’est pourquoi il est essentiel de mettre davantage l’accent sur l’interdisciplinarité et l’interprofessionnalisme, affirme le Dr Eidelman.

« Un changement de nom qui n’aurait pas été accompagné d’une modification des structures n’aurait été rien d’autre qu’un repositionnement de la marque, ajoute-t-il. Cette transformation de notre marque reflète plutôt une structure organisationnelle plus précise que la précédente et une conception plus sophistiquée de nos activités. »

Si certaines personnes s’inquiétaient du changement de nom en raison de l’importance historique de la Faculté de médecine en tant que première faculté de McGill, l’idée a rencontré moins d’opposition que le doyen ne l’aurait cru lorsque la communauté a été consultée. « La majorité – 81 % – des répondants souhaitaient adopter le nom “Faculté de médecine et des sciences de la santé”. »

Et le Dr Eidelman? « Je penchais aussi pour “Faculté de médecine et des sciences de la santé”, dit-il. C’était une véritable affirmation de ce que nous sommes, sans renier complètement les 200 premières années de notre existence. Selon moi, il était important de rechercher l’équilibre entre notre passé et notre avenir, afin que les diplômés et la population générale nous reconnaissent toujours. »

 

 

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