1901

Harriet Brooks, première femme à obtenir une maîtrise de McGill

Née en 1876 à Exeter, en Ontario, Harriet Brooks amorce ses études à McGill en 1894, soit moins de 10 ans après que l’Université a ouvert ses portes aux femmes. En 1901, elle est la première femme à obtenir une maîtrise à McGill et la première Canadienne à obtenir une maîtrise en électromagnétisme.

Après avoir travaillé auprès de J. J. Thomson au célèbre laboratoire Cavendish à Cambridge, en Angleterre, elle revient à McGill en 1930 pour collaborer avec Ernest Rutherford. Les percées qu’elle y fait joueront un rôle majeur dans les découvertes de Rutherford, lesquelles vaudront à ce dernier un prix Nobel en 1908.

Harriet Brooks intègre par la suite le Collège Barnard à New York, où elle agit comme tutrice en physique. En 1906, elle entre à l’Institut Curie, où elle travaille avec André Debierne et Marie Curie. Elle découvre qu’un élément peut se transmuer en un autre. Elle est aussi l’une des premières à étudier le radon et la première à essayer d’en déterminer la masse atomique.

L’Encyclopédie canadienne souligne que les contributions de Harriet Brooks « ont ouvert la voie à l’ensemble des sciences modernes de la physique nucléaire et de la chimie, de même qu’aux applications médicales modernes en médecine nucléaire, incluant de nombreux traitements contre le cancer ».