2021

Personnalités

Personnalités de la Faculté des arts

Zbigniew Brzezinski

Né à Varsovie en 1928, Zbigniew Brzezinski (1928-2017), diplomate et politologue, arrive à Montréal une décennie plus tard lorsque son père y est nommé consul général. Il obtient un baccalauréat ès arts en 1949 et une maîtrise ès arts en 1950 de McGill. Son doctorat de Harvard en poche, M. Brzezinski enseigne à cette université et à Columbia, où il dirige l’Institut de recherche sur les affaires communistes. Conseiller national pour la sécurité pendant la présidence de Jimmy Carter, il reçoit la médaille présidentielle de la Liberté en 1981. Par la suite, il dirige la Johns Hopkins School of Advanced International Studies.

Win Butler

Natif de la Californie et élevé au Texas, Win Butler (1980-), musicien, déménage à Montréal en 2000 pour étudier à McGill, qui lui décerne un baccalauréat en études religieuses en 2004. Pendant ses études à McGill, il commence à faire de la musique avec son ami de l’école secondaire Josh Deu, alors étudiant à Concordia, et Régine Chassagne, qu’il épouse en 2003. Ensemble, ils fondent le groupe de rock indépendant Arcade Fire. Depuis son premier microalbum en 2003, Arcade Fire a sorti cinq albums studio, tous sélectionnés pour le prix du meilleur album de musique alternative aux prix Grammy. The Suburbs, troisième album studio du groupe, remporte le Grammy et le Juno de l’album de l’année en 2011.

 

 

Anne Carson

Anne Carson (1950-), poète, essayiste, traductrice et classiciste, fait ses études à l’Université de Toronto et se joint au Département d’études classiques de McGill en 1988. En 2000, elle devient professeure titulaire de la Chaire John-MacNaughton en lettres classiques. Mme Carson obtient le prix littéraire Lannan, deux prix Griffin de poésie, le prix T. S. Eliot, le prix Princesse des Asturies et le prix PEN/Nabokov grâce à ses nombreux livres et à ses nombreuses traductions. Elle est également récipiendaire de bourses Guggenheim et MacArthur. En 2005, elle est nommée membre de l’Ordre du Canada.

 

 

Leonard Cohen

Leonard Cohen (1934-2016), poète, romancier, chanteur et auteur-compositeur, obtient un baccalauréat ès arts de McGill en 1955. Pendant ses études, il est président du club de débats de McGill et publie ses premiers poèmes. Au cours de la décennie suivante, M. Cohen se concentre sur les poèmes et les romans. Dès la fin des années 1960, il s’impose comme l’un des principaux auteurs-compositeurs-interprètes de sa génération, explorant les thèmes de la justice politique et sociale, de la religion, de la guerre et de la paix, de la sexualité et de l’amour pendant un demi-siècle. Son premier album, Songs of Leonard Cohen, paraît en 1967 et son dernier, You Want It Darker, en 2016, peu avant sa mort. Sortie en 1984, Hallelujah est peut-être sa chanson la plus célèbre. McGill lui décerne un diplôme honorifique en 1992.

 

 

Paula Cox

Native des Bermudes, Paula Cox (1964-), femme politique et avocate, obtient un baccalauréat en sciences politiques de McGill et un diplôme d’études supérieures en droit international de l’Université de Manchester. Elle est élue à la Chambre d’Assemblée des Bermudes en 1996, devenant ainsi l’un de ses membres les plus jeunes. Mme Cox occupe les postes de ministre de l’Éducation, de ministre des Finances, de procureure générale et de ministre du Travail, de l’Intérieur et de la Sécurité publique avant de devenir chef du Parti travailliste progressiste en 2010. Après avoir été première ministre des Bermudes de 2010 à 2012, elle est nommée commandeure de l’Ordre de l’Empire britannique en 2014.

 

Louise Dechêne

Louise Dechêne (1928-2000), historienne de la Nouvelle-France, fait ses études à l’Université Laval et à l’Université Paris Nanterre. Elle enseigne à l’Université d’Ottawa avant de devenir professeure au Département d’histoire de McGill. Mme Dechêne est l’auteure de trois livres, dont Habitants et marchands de Montréal au XVIIe siècle (1974), un ouvrage qui a métamorphosé la façon dont les érudits comprenaient la Nouvelle-France. Son travail a été récompensé par un prix du Gouverneur général, la médaille François-Xavier-Garneau décernée par la Société historique du Canada, le prix Jean-Hamelin et le prix Lionel-Groulx.

 

 

Carrie Derick

Carrie Derick (1862-1941), botaniste, généticienne et féministe, est la première professeure dans une université canadienne. Elle obtient un baccalauréat en sciences de la nature de McGill en 1890, terminant première de sa promotion, et une maîtrise en botanique de McGill, puis fait des recherches doctorales à l’Université de Bonn. De retour à McGill, Mme Derick demande au principal William Peterson de lui confier un poste rémunéré après avoir accompli bénévolement des tâches d’enseignement, de recherche et d’administration; elle est nommée professeure adjointe en 1905. Elle devient professeure de botanique morphologique et de génétique en 1912, puis fonde le Département de génétique de McGill. Elle participe également à la création du Conseil national des femmes.

 

 

 

Roosevelt « Rosie » Douglas

Roosevelt « Rosie » Douglas (1941-2000), homme politique, est le fils d’un riche homme d’affaires de la Dominique. Venu au Canada pour étudier l’agriculture en Ontario, il s’installe à Montréal à la fin des années 1960 pour étudier les sciences politiques, d’abord à l’Université Sir George Williams (connue aujourd’hui sous le nom d’Université Concordia), puis à McGill, où il fait une maîtrise. M. Douglas s’intéresse au militantisme étudiant et est l’un des protagonistes de « L’affaire Sir George Williams », une manifestation assise contre le racisme tenue au centre informatique en 1969, qui se solde par une émeute à la suite de laquelle il est emprisonné puis expulsé du pays. De retour à la Dominique, il devient un fervent partisan de l’Internationale socialiste et d’autres mouvements radicaux. Il est élu chef du Parti travailliste de la Dominique et mène son parti à la victoire en 2000. Son mandat de premier ministre ne dure toutefois que huit mois avant sa mort.

 

 

William Randolph Douglas

Natif de la Barbade, William Randolph Douglas (1921-2003), avocat et fonctionnaire, arrive au Canada avec ses parents à l’âge de quatre ans. Après des études à McGill – il est l’un des premiers étudiants noirs de l’Université dans les années 1940 –, il fait son droit à la London School of Economics. Il est admis au barreau en 1947 et retourne à la Barbade peu après. M. Douglas est juge en chef de la Barbade de 1965 à 1986, ambassadeur aux États-Unis de 1987 à 1991 et haut-commissaire à Londres de 1991 à 1993. Il est fait chevalier en 1969 et est nommé conseiller privé en 1977.

 

 

 

Louis Dudek

Élevé dans l’est de Montréal, Louis Dudek (1918-2001), poète, universitaire et éditeur, devient rédacteur en chef adjoint du McGill Daily et obtient un baccalauréat ès arts de l’Université en 1939 et un doctorat de Columbia. Il enseigne au Département d’anglais de McGill de 1951 jusqu’à son départ à la retraite en 1984. Auteur prolifique, M. Dudek publie des poèmes, des essais et des recueils, généralement dans de petites maisons d’édition qu’il a souvent fondées. En tant que critique, enseignant et théoricien, il joue un rôle important dans la définition de la poésie canadienne au 20e siècle. Il est nommé membre de l’Ordre du Canada en 1984.

 

Maria Eitel

Née et élevée dans l’État de Washington, Maria Eitel (1962-), mécène, obtient un baccalauréat en études humanistes de McGill en 1983 et une maîtrise en affaires étrangères de Georgetown. Elle commence sa carrière dans le journalisme et la télévision, puis travaille à la Maison-Blanche dans le domaine des relations avec les médias alors que George H. W. Bush est président. Entrée au service de Nike en 1998 comme première vice-présidente de la responsabilité sociétale, Mme Eitel crée la Fondation Nike et en devient la coprésidente en 2004. À ce titre, elle lance The Girl Effect en 2008, une organisation qui a la conviction que les adolescentes ont le potentiel nécessaire pour mettre fin au cycle de la pauvreté.

 

 

John Peters Humphrey

Natif du Nouveau-Brunswick, John Peters Humphrey (1905-1995), juriste et défenseur des droits de la personne, s’installe à Montréal pour étudier à McGill. Entre 1925 et 1929, il obtient trois baccalauréats : un en commerce, un en arts et un autre en droit. Après avoir poursuivi ses études à Paris, il revient enseigner à McGill. Lors de la création de l’Organisation des Nations Unies en 1945, M. Humphrey devient le premier directeur de la Division des droits de l’homme et rédige la première version de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il occupe ce poste pendant deux décennies avant de revenir à McGill en 1966, où il enseigne le droit et les sciences politiques jusqu’à son départ à la retraite en 1994. Il est fait Officier de l’Ordre du Canada en 1974 et de l’Ordre national du Québec en 1985.

 

 

Joseph H. « Teronianente » Jacobs

Joseph H. « Teronianente » Jacobs (1889-1954), médecin praticien, est un étudiant kanien’kehá:ka de Kahnawà:ke. Après avoir terminé premier de sa classe à l’Institut Feller, pensionnat protestant francophone, il est admis à McGill, qui lui décerne un baccalauréat ès arts en 1911 (il excelle en histoire). Premier étudiant à convaincre le ministère des Affaires indiennes de financer ses études, il obtient un doctorat en médecine de la Faculté de médecine de l’Université en 1915. M. Jacobs exerce sa profession à Kahnawà:ke, où il connaît une carrière florissante. Sa pierre tombale dans le cimetière catholique de Kahnawà:ke est gravée de l’inscription suivante : « Diplômé de la Faculté de médecine de McGill, a fait cinq ans d’études en quatre ans, candidat à une bourse Rhodes, parle couramment le mohawk, fervent catholique ».

 

 

 

Laurier LaPierre

Originaire de Lac-Mégantic, au Québec, Laurier LaPierre (1929-2012), professeur, communicateur et écrivain, fait ses études à l’Université de Toronto. Il est professeur d’histoire à McGill de 1963 à 1978, en plus d’être l’auteur de nombreuses histoires populaires sur le Québec et le Canada. Toutefois, M. LaPierre est surtout connu comme coanimateur de l’influente émission d’affaires publiques This Hour Has Seven Days de la CBC dans les années 1960, période au cours de laquelle il acquiert une réputation de commentateur politique et de partisan de la justice sociale. Il révèle son homosexualité à la fin des années 1980, puis devient militant du groupe de pression Egale. En 2001, il est la première personne ouvertement gaie à être nommé au Sénat canadien.

 

 

Harold Laski

Natif de Manchester, Harold Laski (1893-1950), théoricien politique et économiste, fait ses études à Oxford. Au début de sa carrière universitaire en 1916, il établit des liens avec McGill en devenant chargé de cours d’histoire moderne. Peu après, M. Laski occupe des postes de chargé de cours à Harvard, à Yale et à la New School for Social Research. Il rentre en Grande-Bretagne en 1920 pour enseigner l’administration publique à la London School of Economics, où il est professeur de 1926 jusqu’à son décès. Pendant la période de l’entre-deux-guerres, il s’impose comme un intellectuel de premier plan au sein du Parti travailliste et de la gauche britannique, passant du socialisme fabien au marxisme.

 

 

Ivy Lawrence Maynier

Née à Montréal de parents trinidadiens, Ivy Lawrence Maynier (1921-1999), avocate et éducatrice, obtient un baccalauréat ès arts de McGill en 1942, où elle est présidente du club de débats des femmes et première femme récipiendaire de la clé d’éloquence. En 1945, elle devient la première femme de couleur à obtenir un diplôme de la Faculté de droit de l’Université de Toronto et deux ans plus tard, elle est admise au barreau en Angleterre. Elle consacre l’essentiel de sa carrière – d’abord à Trinité-et-Tobago, puis en Jamaïque – à l’éducation des adultes et à la préparation de conférences, de cours et de programmes afin de rendre l’université plus accessible aux communautés marginalisées.

 

 

Stephen Leacock

Né en Angleterre, Stephen Leacock (1869-1944), politologue et humoriste, arrive en Ontario avec sa famille à l’âge de six ans et fait ses études à l’Université de Toronto et à l’Université de Chicago. Il se joint à la Faculté des arts de McGill en 1900 en tant que chargé de cours, devient professeur titulaire de la Chaire William-Dow en économie politique en 1908 et dirige le Département de sciences économiques et de sciences politiques pendant de nombreuses années. Pourtant, son immense popularité ne tient pas à son érudition, mais plutôt à ses nouvelles et ses romans. Ses douces satires comme Sunshine Sketches of a Little Town (1912) [Bienvenue à Mariposa (2014)] et Arcadian Adventures with the Idle Rich (1914) [Au pays des riches oisifs : aventures en Arcadie (2018)] restent des classiques du genre.

 

 

David Ross McCord

Originaire de Montréal, David Ross McCord (1844-1930), avocat et philanthrope, obtient un baccalauréat ès arts, une maîtrise ès arts et un baccalauréat en droit civil de McGill; il est admis au barreau en 1868. Il travaille comme avocat et magistrat, mais il a pour passion de recueillir et de consigner des informations, surtout pour raconter l’histoire du Canada. À partir des années 1880, M. McCord amasse 18 000 objets, images et manuscrits liés à l’histoire autochtone, française et britannique en Amérique du Nord. Il s’agit de la collection la plus importante du genre lorsqu’il la remet à McGill avec une dotation en 1919. Le McCord National Museum ouvre officiellement ses portes en 1921.

 

 

 

 

Leonard Marsh

Né en Grande-Bretagne, Leonard Marsh (1906-1982), spécialiste en sciences sociales et professeur, est venu au Canada pour occuper le poste de directeur d’un projet de recherche interdisciplinaire en sciences sociales à McGill de 1930 à 1941. Il est l’un des premiers membres de la League for Social Reconstruction et est coauteur de l’important ouvrage de l’organisation intitulé Social Planning for Canada (1935). De plus, il est l’auteur de Canadians In and Out of Work (1940), première étude exhaustive sur les classes sociales au Canada. En tant que directeur de recherche pour le comité consultatif sur la reconstruction d’après-guerre du gouvernement fédéral, M. Marsh publie le Rapport sur la sécurité sociale au Canada (« le rapport Marsh ») en 1943, qui sert de plan directeur pour la création de l’État providence.

 

 

 

 

James Naismith

Né en Ontario, James Naismith (1861-1939), moniteur d’éducation physique, obtient un baccalauréat de McGill en 1887 et un diplôme du Collège presbytérien de Montréal. Pendant ses études, il excelle dans les sports et représente McGill au football, à la crosse, au rugby, au soccer et à la gymnastique. M. Naismith enseigne brièvement l’éducation physique à McGill avant de devenir instructeur à l’International Young Men’s Christian Association Training College à Springfield, au Massachusetts, en 1891 et d’y inventer le basketball. Situé à Springfield, le Naismith Memorial Basketball Hall of Fame est créé en 1959.

 

 

Madeleine Parent

Madeleine Parent (1918-2012), syndicaliste, féministe et militante des droits des peuples autochtones, obtient un baccalauréat en sociologie de McGill en 1940. Elle commence à défendre diverses causes sociales alors qu’elle est étudiante. Après ses études à McGill, Mme Parent devient organisatrice syndicale, menant ses premières luttes dans l’industrie textile de Montréal et affrontant l’hostilité du gouvernement de Duplessis. Elle cofonde le Syndicat canadien des travailleurs du textile et de la chimie en 1952 et la Confédération des syndicats canadiens en 1969. Par ailleurs, elle participe à la création du Comité canadien d’action sur le statut de la femme en 1971 et milite en faveur de la promotion des droits des femmes immigrantes et autochtones. McGill décerne un diplôme honorifique à Mme Parent en 2002.

 

Steven Pinker

Originaire de Montréal, Steven Pinker (1954-), psychologue cognitif et linguiste, obtient un baccalauréat en psychologie de McGill en 1976 et un doctorat de Harvard. Il est professeur titulaire de la Chaire de psychologie de la famille Johnstone à Harvard et a enseigné au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Stanford et à l’Université de Californie à Santa Barbara. Il est l’auteur de nombreux ouvrages destinés à des spécialistes et au grand public sur différents sujets ayant trait à la psychologie et au cognitivisme, notamment les connaissances partagées, l’acquisition du langage, l’émotion, le sens moral, la rationalité et les tendances en matière de violence. En 2004, M. Pinker fait partie de la liste des 100 personnalités les plus influentes au monde dressée chaque année par le magazine Time. Il revient à McGill en 2020 pour prononcer la conférence annuelle Beatty.

Idola Saint-Jean

 Idola Saint-Jean (1880-1945), actrice, éducatrice, journaliste, militante et féministe, devient professeure de langue et de littérature françaises à McGill au début des années 1900. Figure de proue de la campagne pour les droits des femmes et le droit de vote des femmes au Québec, elle crée l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec en 1927. Trois ans plus tard, Mme Saint-Jean devient la première femme de la province à tenter de se faire élire au Parlement du Canada. Les femmes du Québec peuvent voter pour la première fois lors d’une élection provinciale en 1944, peu avant sa mort. Une statue à son effigie et à celle de trois autres suffragettes et pionnières est érigée devant l’Assemblée nationale à Québec.

 

Judith Shklar

Originaire de Riga, en Lettonie, Judith Shklar (1928-1992), philosophe et théoricienne politique, arrive au Canada avec sa famille en 1941, fuyant l’occupation nazie. Elle obtient un baccalauréat ès arts et une maîtrise ès arts de McGill en 1949 et en 1950, puis un doctorat de Harvard. Elle fait toute sa carrière universitaire à Harvard, où elle devient professeure titulaire de la Chaire John-Cowles en études gouvernementales en 1980 et préside l’American Society for Political and Legal Philosophy en 1982. Grâce à des études marquantes, comme Ordinary Vices (1982) [Les Vices ordinaires (1989)] et son essai devenu classique sur le libéralisme de la peur (1989), Mme Shklar compte parmi les principales théoriciennes politiques de sa génération.

Vera Shlakman

Native de Montréal, Vera Shlakman (1909-2017), universitaire et militante, obtient un baccalauréat ès arts de McGill en 1930, puis une maîtrise en économie. Sa thèse de doctorat de Columbia, portant sur les travailleuses d’usine dans les années 1800, sert de base à son livre publié en 1935, Economic History of a Factory Town: A Study of Chicopee, Massachusetts. En 1952, elle perd son poste de professeure adjointe au Queens College de New York après avoir refusé de révéler aux enquêteurs du Sénat si elle était membre du Parti communiste ou si elle l’avait déjà été. N’ayant jamais plus donné de cours de sciences économiques, elle travaille comme professeure à l’école de service social de Columbia de 1966 à 1978.

 

 

Charles Taylor

Originaire de Montréal, Charles Taylor (1931-), philosophe et universitaire, obtient un baccalauréat en histoire de McGill en 1952, fréquente Oxford à titre de boursier Rhodes et termine son doctorat en philosophie en 1961. Il est professeur de sciences politiques et de philosophie à McGill et professeur titulaire de la Chaire Chichele de théorie sociale et politique à Oxford pendant plusieurs années. Auteur d’une foule d’ouvrages, parmi lesquels citons Sources of the Self: The Making of Modern Identity (1989) [Les Sources du moi : la formation de l’identité moderne (1998)] et A Secular Age (2007) [L’Âge séculier (2011)], M. Taylor reçoit de nombreuses récompenses, dont le prix Kyoto, le prix Templeton, le prix Berggruen de philosophie et le prix John W. Kluge. Intellectuel de renom, il s’engage politiquement auprès du nouveau Parti démocratique et siège à la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables en 2007.

Bruce Trigger

Né en Ontario, Bruce Trigger (1937-2006), anthropologue, archéologue et ethnohistorien fait ses études à l’Université de Toronto et à Yale. Il fait l’essentiel de sa carrière au Département d’anthropologie de McGill, à titre de professeur titulaire d’une chaire James-McGill. Grâce à ses nombreux livres et articles, il apporte beaucoup aux domaines de l’égyptologie, de la théorie archéologique, de l’archéologie ainsi que de l’ethnohistoire des peuples autochtones du Nord-Est du Canada. En 1990, il devient membre honoraire de la Nation huronne-wendat, en reconnaissance de ses contributions à l’histoire culturelle de celle-ci. Il est fait Officier de l’Ordre national du Québec en 2001 et de l’Ordre du Canada en 2005.

 

Justin Trudeau

Natif d’Ottawa, Justin Trudeau (1971-), homme politique, est le fils aîné de Pierre Elliott Trudeau, 15e premier ministre du Canada depuis la Confédération. Il obtient un baccalauréat en anglais de McGill en 1994, puis un baccalauréat en éducation de l’Université de la Colombie-Britannique. Au début de sa carrière, M. Trudeau enseigne à Vancouver et, de retour à Montréal, il défend les intérêts des jeunes et des organismes voués à la protection de l’environnement. Il est élu au Parlement pour la circonscription montréalaise de Papineau en 2008. Il remporte la course à la direction du Parti libéral du Canada en 2013 et mène son parti à la victoire lors de l’élection générale de 2015, devenant ainsi le 23e premier ministre du Canada. Grâce à lui, les libéraux sont reportés au pouvoir en 2019, formant un gouvernement minoritaire.

 

 

Laura Villela Sabia

Née en Ontario de parents immigrants italiens, Laura Villela Sabia (1916-1996), organisatrice féministe, obtient un baccalauréat en langues de McGill en 1938. En 1939, elle épouse un chirurgien, Michael Sabia, et devient mère au foyer. Refusant les restrictions imposées par cette vie, Mme Sabia se joint à des organismes communautaires dans les années 1950 et devient présidente de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités en 1964. Elle fait activement pression sur le premier ministre Lester B. Pearson pour qu’il mette sur pied la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada en 1967 et est la première présidente du Comité canadien d’action sur le statut de la femme de 1969 à 1973. Elle est faite Officière de l’Ordre du Canada en 1974.

 

 

Julia Grace Wales

Originaire des Cantons de l’Est, au Québec, Julia Grace Wales (1881-1957), universitaire et militante pour la paix, obtient un baccalauréat ès arts de McGill en 1903 et une maîtrise ès arts du Collège Radcliffe en 1904. Elle passe l’essentiel de sa carrière à enseigner la littérature anglaise à l’Université du Wisconsin à Madison, qui lui décerne un doctorat pour sa thèse sur Shakespeare en 1926. Horrifiée par le carnage causé lors des premiers mois de la Première Guerre mondiale, Mme Wales rédige un pamphlet dans lequel elle propose le « plan Wisconsin » visant à tenter une médiation par les pays neutres; elle est déléguée au Congrès des femmes pour la paix tenu à La Haye en 1915. Elle consacre le reste de sa vie au mouvement pacifiste, en publiant de nombreux livres et articles sur le sujet.

 

Immanuel Wallerstein

Originaire de New York, Immanuel Wallerstein (1930-2019), sociologue et historien de l’économie, fait ses études à Columbia. Il enseigne à cette université de 1958 à 1971 et au Département de sociologie de McGill de 1971 à 1976. Jusqu’à son départ à la retraite en 1999, il dirige le Centre Fernand-Braudel pour l’étude de l’économie, des systèmes historiques et des civilisations à l’Université Binghamton à New York. M. Wallerstein est surtout connu pour son approche des systèmes-monde, exposée dans l’ouvrage The Modern World-System paru en quatre tomes entre 1974 et 2011. Parmi les nombreuses distinctions qu’il a reçues, notons 15 diplômes honorifiques et le tout premier prix d’excellence en recherche et en pratique de l’Association internationale de sociologie en 2014.

 

Rosemary Wedderburn Brown

Native de Kingston, en Jamaïque, Rosemary Wedderburn Brown (1930-2003), femme politique, militante des causes sociales et universitaires, immigre au Canada en 1951, où elle obtient un baccalauréat en service social de McGill et une maîtrise en service social de l’Université de la Colombie-Britannique. En 1972, alors qu’elle travaille pour le service d’orientation de l’Université Simon-Fraser, elle est élue à l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique pour le Nouveau Parti démocratique, devenant ainsi la première Noire à siéger à une assemblée législative provinciale au Canada. Après avoir quitté la scène politique en 1986, Mme Brown devient professeure d’études des femmes à l’Université Simon-Fraser. Elle est commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne de 1993 à 1996, puis est faite Officière de l’Ordre du Canada en 1996.