1945 - 1955

Croissance d’après-guerre

La période d’après-guerre est une période de prospérité pour la Faculté de médecine dentaire, qui s’épanouit grâce au retour de nombreux étudiants et professeurs. 

Avec la fin de la guerre, la Faculté prend de l’expansion. Au cours des dix années qui suivent, les classes comptent quelque trente ou quarante étudiants. La cohorte de 1950, par exemple, compte des jeunes sans expérience comme Ernie Ambrose et des vétérans aguerris comme Coleman Gertler. 

En 1948, le personnel compte trois enseignants permanents. Outre le Dr Leahy qui travaille à la clinique, le Dr D. P. Mowry devient le premier doyen à plein temps de la Faculté et le Dr James McCutcheon devient un professeur de prosthodontie à temps complet. Les anciens enseignants reviennent également en masse, faisant ainsi bénéficier les plus jeunes de leur expérience et de leurs compétences. 

La spacieuse salle d’approvisionnement d’antan, en 1950 

 

En 1953, Roberta Dundass, D.M.D. 1947, devient la première femme enseignante de la Faculté. Elle est par la suite nommée chef du Département de pédodontie. Elle et ses deux frères obtiennent un diplôme en médecine dentaire de McGill. Ils exercent ensemble à Westmount et enseignent également à la Faculté. 

 

 

 

 

 

Une nouvelle clinique à l’Hôpital général de Montréal 

En 1953, le Dr Mowry négocie un nouveau contrat entre la Faculté et l’Hôpital général de Montréal et prépare le déménagement de la clinique dentaire vers le nouvel emplacement de l’hôpital. Les plans sont mis en route pour célébrer le 50e anniversaire de la médecine dentaire à McGill. Alors que tout semble bien se dérouler, le doyen tombe très malade. En fait, il est l’un des patients transférés de l’ancien Hôpital général de Montréal vers le nouveau bâtiment. Il meurt avant d’avoir vu la nouvelle clinique pour laquelle il s’est tant investi. 

Le nouvel Hôpital général de Montréal, construit en 1955 

 

À temps pour les célébrations du 50e anniversaire de la Faculté, une clinique d’enseignement ultramoderne ouvre ses portes en 1955 dans le nouveau bâtiment de l’Hôpital général de Montréal, maintenant situé sur un des flancs du mont Royal. Peu de temps après, en 1958, le Dr Lyman Francis devient le premier chercheur à temps plein de la Faculté. Personne fort originale, le Dr Francis mène une brillante carrière d’acrobate de vaudeville avant d’obtenir un diplôme de dentiste et une maîtrise en pharmacologie à McGill. 

 

 

 

 

Le premier chercheur à temps plein de la Faculté 

Le Dr Lyman E. Francis n’a pas commencé sa vie professionnelle en tant que dentiste. Il a d’abord parcouru le continent en tant qu’acrobate de vaudeville avant d’obtenir un diplôme de dentiste à McGill en 1949. Puis, tout en dirigeant un cabinet à Westmount, il retourne à McGill où il obtient une maîtrise en pharmacologie en 1958. C’est cette année-là qu’il est nommé professeur adjoint en médecine dentaire et en médecine et chirurgien-dentiste associé à l’Hôpital général de Montréal. 

M. Frost précise qu’il a été le premier membre permanent de la Faculté à être nommé « étant entendu qu’il consacrerait une partie importante de son temps à la recherche dentaire ». Il publie ensuite quelque 36 articles dans des revues canadiennes et internationales et joue un rôle majeur dans la promotion de la recherche dentaire au Canada. 

Il devient également un artiste accompli. Une grande collection de ses aquarelles et de ses sculptures a été offerte à la Faculté par sa défunte épouse. Une aquarelle colorée de style cubiste représentant un pont couvert en automne est suspendue dans un bureau situé derrière les laboratoires des étudiants du premier étage du Pavillon Strathcona.