Né en 1887 à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, Peter William Macfarlane a suivi une formation d’électricien et a travaillé à la compagnie d’ascenseurs Otis à Montréal avant de se porter volontaire pour l’armée canadienne en 1915. Sergent-major de régiment dans le 5e régiment des Royal Highlanders du Canada, il a été blessé à deux reprises et a conservé un handicap permanent à la jambe droite. Après avoir quitté l’armée, il a été recruté par l’Université McGill comme ingénieur et a été surveillant général des bâtiments et terrains de 1928 jusqu’à sa retraite, en 1949.
À ce titre, il planifiait et supervisait toutes les activités de construction sur le campus; pendant ses années à McGill, la capacité immobilière de l’Université a presque doublé.
Au moment où un grand nombre de vétérans rentraient de la Deuxième Guerre mondiale, il a joué un rôle clé dans la planification du réaménagement rapide d’une ancienne base de l’aviation royale canadienne à Saint-Jean, au Québec, pour en faire un établissement universitaire.
Le nouveau campus, appelé alors « Collège Dawson », a officiellement ouvert ses portes en 1947, accueillant une partie de l’effectif étudiant, qui avait doublé. Comme les vétérans arrivaient souvent en famille, il fallait augmenter rapidement non seulement le nombre d’immeubles voués à l’enseignement, mais aussi le nombre de résidences. On a d’ailleurs réorganisé le Service de santé pour les étudiants afin d’y accueillir également épouses et enfants.
Les réalisations de Peter William Macfarlane sont encore bien présentes sur le campus aujourd’hui.
Dans l’article nécrologique paru dans le McGill News en 1949, son collègue de longue date, Tommy Mathews, registraire de l’Université, a présenté le témoignage suivant : « Nous imaginons son esprit qui hante désormais les lieux en hiver, anxieux à l’idée que les routes ne soient pas déblayées ou soient glissantes après une chute de neige, et qui, en été, surveille de près les cérémonies de remise des diplômes (redoutant un pépin ou un retard et formulant ses recommandations en prévision de la prochaine collation des grades), puis inspecte attentivement le travail des peintres et des charpentiers qui préparent les immeubles pour la session à venir. Nous avons connu des hommes de plus grande éminence, mais aucun n’a été plus dévoué à son travail pour l’Université. »
