Jackie Stevens

Enseignante et militante de la communauté japonaise

Née à Vancouver, la Canadienne d’origine japonaise Jacqueline Hayami-Stevens a été internée avec sa famille en Ontario durant la Deuxième Guerre mondiale. Plus tard, elle a occupé un poste de chargée d’enseignement en sciences de l’éducation à McGill et s’est fait connaître pour son approche exemplaire ainsi que pour son leadership à titre de directrice du Programme d’enseignement primaire.

Son engagement auprès de la communauté japonaise de Montréal a commencé par du bénévolat à la rédaction du bulletin d’information du Centre culturel canadien japonais de Montréal. En outre, dans les années 1980, elle a milité inlassablement au sein du mouvement ayant mené à une entente de réparation avec la communauté japonaise.

Déterminée à combler d’importantes lacunes dans la documentation historique par l’ajout de témoignages personnels d’internement, Jackie Hayami-Stevens s’est investie dans des projets d’histoire orale à titre d’intervieweuse au cours des années 1980. En compagnie d’une dizaine de bénévoles, elle a créé le Comité d’histoire et d’archives afin de traiter ces témoignages et d’en recueillir d’autres auprès des membres de la communauté. Lorsque les documents ont été offerts aux Archives de McGill en 2005, l’Université a accueilli les bénévoles dans ses locaux pour leur permettre d’achever leur travail sur cette collection.

Pédagogue dans l’âme, Jacqueline Hayami-Stevens a su captiver tous ses publics et n’a jamais cessé de perpétuer l’histoire de sa communauté auprès des élèves du primaire et du secondaire, ainsi qu’auprès de ses propres petites-filles, et ce, avec la modestie, la sensibilité et le désir de transmission qu’on lui connaissait.
 

Jackie with her pupils in Elmgrove Elementary School Room 13,​ Photo from the Stevens family​.
Jackie Hayami Stevens , n.d. Photo from the Stevens family​.