Bien que l’Université McGill ait toujours compté des étudiants francophones dans ses rangs, elle a été administrée comme un établissement anglophone durant une part importante de son histoire. Mais un changement s’amorce au moment de la Révolution tranquille, période durant laquelle la préservation et la promotion de la langue française prennent une importance considérable au Québec.
En 1970, McGill crée le Centre d’enseignement du français, qui offre des cours de langue au personnel, aux étudiants ainsi qu’aux professionnels souhaitant travailler au Québec. Il faudra toutefois attendre plusieurs années avant que le changement se fasse sentir dans toute l’Université, comme en témoigne le rapport de 1971 sur l’usage du français à McGill, qui indique que seulement 10,2 % des membres du personnel de l’Université sont parfaitement bilingues.
Dans les années 1980, on permet aux étudiants de remettre leurs travaux en français. Aujourd’hui, à McGill, un étudiant sur cinq est francophone et près de la moitié des étudiants sont originaires du Québec. Les étudiants francophones ont accès à un vaste éventail de services et dirigent même leur propre journal étudiant, Le Délit (fondé en 1977).
Les francophones occupent maintenant de nombreux postes de direction à McGill, dont celui de principale.