2006

Nahum Sonenberg : Comprendre le code génétique pour combattre la maladie

Né en 1946 dans un camp allemand de personnes déplacées, de parents juifs qui ont fui la Pologne, Nahum Sonenberg grandit en Israël à une époque où la polio est une grande menace pour la santé publique. Les éclosions fréquentes de la maladie lui laissent une impression durable qui influencera son parcours de pionnier dans le domaine de la traduction du code génétique.

En 1976, il découvre une molécule importante, connue sous le nom de elF4E, qui traduit le code génétique en protéines. Cette découverte a des répercussions extraordinaires en médecine et constitue un tournant dans sa carrière. « Ce fut l’une des meilleures expériences de ma carrière, et les résultats ont été importants pour de nombreuses maladies. »

Nahum Sonenberg arrive au Département de biochimie de McGill en 1979 et fait des recherches novatrices qui mèneront à de nouveaux traitements prometteurs dans la lutte contre une foule de maladies : diverses formes de cancer, maladies touchant la fonction mnésique, autisme, traumatisme crânien et dépression. Il devient membre de la Société royale de Londres en 2006 et reçoit de nombreuses marques de reconnaissance pour ses découvertes, notamment le prix Wolf de médecine, le prix Robert L. Noble de l’Institut national du cancer du Canada, le Prix international de la Fondation Gairdner et le Prix du Québec Wilder-Penfield pour la recherche biomédicale. Il est également fait officier de l’Ordre du Canada en 2010.

Lorsque Nahum Sonenberg suit une nouvelle piste dans le domaine du contrôle de la traduction, sa grande curiosité et son désir de repousser les limites sont en alerte. « J’adore explorer des avenues originales qui pourraient nous amener à une meilleure compréhension de la science. Il faut faire des expériences et saisir les belles occasions qui se présentent. »