Brenda Milner (Ph. D. 1952, D. Sc. 1991) commence à travailler à l’Institut neurologique de Montréal (INM) en 1950; elle est alors étudiante aux cycles supérieurs. Elle participe à la définition des zones fonctionnelles du cerveau et, en associant la neurologie à la psychologie, elle pave le chemin d’une toute nouvelle discipline scientifique : la neuroscience cognitive.
Pendant plus de trente ans, la professeure Milner travaille avec un patient, connu sous les initiales « H. M. », qui a perdu la capacité à former de nouveaux souvenirs. Elle mène des expériences rigoureuses et découvre que H. M. est capable d’apprendre et de se rappeler certains types de tâches, et que ses souvenirs acquis avant l’opération semblent intacts. À partir de ces découvertes, Brenda Milner détermine que les humains possèdent de multiples systèmes mnésiques qui dirigent différentes activités telles que le langage et les habiletés motrices.
Brenda Milner, professeure de la Chaire Dorothy-J.-Killam et professeure en neurologie et en neurochirurgie à l’INM et à l’Université McGill, mène également les premiers travaux sur les interactions entre les différents hémisphères du cerveau. Ses recherches ont des répercussions énormes sur la compréhension de l’apprentissage cognitif, du langage, des sensations et des émotions.
Elle reçoit des marques de reconnaissance prestigieuses, notamment le prix international Gairdner du Canada, le Prix de neuroscience Ralph W. Gerald, et le prix Balzan. Elle est membre de la Société royale de Londres, de la Société royale du Canada et de l’Académie nationale des sciences. En 1984, la professeur Milner est nommée Officière de l’Ordre du Canada, puis elle est promue au rang de compagnon en 2004. Un an plus tard, elle devient officière de l’Ordre national du Québec; elle sera promue grande officière en 2009.
Brenda Milner attribue sa réussite et son dévouement en partie au fait qu’elle « remarque les choses ».
« La curiosité a toujours été un moteur dans ma vie. Je suis extrêmement curieuse à propos de tout ce qui m’entoure. »