Pendant sa carrière comme secrétaire adjointe à la Faculté de médecine, Gertrude Mudge a touché le cœur de milliers de diplômés de la Faculté.
Gertrude Mudge est née en 1886 dans une famille de la classe moyenne où elle était la plus jeune de cinq enfants. N’ayant plus à s’occuper de son père après le décès de ce dernier en 1910, elle a décidé d’entreprendre une carrière. C’était un choix audacieux : peu de jeunes femmes refusaient le mariage au profit d’un travail à l’époque, et certaines de ses amies lui ont tourné le dos.
Elle a commencé sa carrière comme secrétaire dans des firmes montréalaises avant d’arriver à l’Université McGill, en 1915, où elle a occupé divers postes avant de se joindre à la Faculté de médecine en 1923. Elle accomplissait ses tâches avec brio, mais sa qualité la plus saluée était son empathie et son affection pour les étudiants. Un diplômé a témoigné : « Mes années étudiantes à McGill ont été les plus belles de ma vie. Ça s’explique en grande partie par la rencontre de gens formidables comme Miss Mudge » (selon Hanlon dans « Gertrude Mudge 1886-1958 », Fontanus, vol. 7, 1995, p. 55).
En 1953, lorsque « Mudgy », comme on l’appelait affectueusement, a pris sa retraite, les étudiants en médecine ont organisé un bal en son honneur. Une fois retraitée, elle a entrepris un voyage autour du monde dans le but de rendre visite au plus grand nombre de diplômés possible. En 1955, McGill lui a décerné une maîtrise ès arts, honoris causa. Elle est décédée à Montréal en 1958.
