En 1971, sous la direction du principal Robert Bell, McGill célèbre son 150e anniversaire. La Faculté des arts, qui compte 128 années d’existence, souligne ce cent cinquantenaire en proposant diverses activités, dont l’œuvre théâtrale A Regency Playbill of 1821, composée de trois pièces jouées à Montréal durant l’année de la fondation de McGill, ainsi qu’une série de conférences et plusieurs journées portes ouvertes présentant les points forts de la faculté.
Un autre événement marquant se produit en 1971 : la séparation de la Faculté des arts et des sciences et la formation de la Faculté des arts et de la Faculté des sciences telles que nous les connaissons aujourd’hui. Malgré leur séparation, les deux facultés restent liées, les étudiants de premier cycle demeurant autorisés à faire un baccalauréat en arts et sciences. Durant cette période, la faculté connaît une forte croissance grâce à sa multitude de programmes, d’écoles et d’instituts enrichissants, novateurs et interdisciplinaires, destinés à un corps professoral et à des d’étudiants de différentes communautés.
Parmi ces innovations, citons l’Institut d’études canadiennes de McGill, créé en 1994 dans le cadre d’un accord conclu entre la famille Bronfman et l’Université. L’institut œuvre à la promotion des études canadiennes à McGill, à l’échelle nationale et internationale, et organise chaque année divers événements de grande envergure, tout en menant ses recherches interdisciplinaires. En 2014, il ajoute une mineure en études autochtones, en réponse à des années de militantisme de la part des étudiants et des communautés autochtones de McGill. Ce programme interdisciplinaire cherche à dépasser la simple étude de l’histoire et du contenu autochtones en intégrant les connaissances et la méthodologie autochtones au programme d’études. Outre les cours en classe, le programme d’études autochtones prévoit des événements comme la série annuelle des détenteurs de connaissances autochtones.
D’autres améliorations sont apportées : l’Institut d’étude du développement international issu du Centre d’études sur les régions en développement est créé en 2008. Le Centre de recherche et d’enseignement sur les femmes de McGill (inauguré en 1988) et les programmes d’études des femmes et d’études de la diversité sexuelle sont intégrés à l’Institut Genre, sexualité et féminisme, datant de 2009. Fondée en 2017, l’École de politiques publiques Max-Bell est la dernière nouveauté. En plus d’offrir un programme de maîtrise en politiques publiques d’une durée d’un an et de chapeauter le projet de démocratie numérique, l’École accueille le Centre pour les médias, la technologie et la démocratie, le Centre d’études sur la paix et la sécurité internationale et l’Observatoire de l’écosystème médiatique.
La Faculté des arts continue de croître et de réagir aux changements touchant le monde universitaire et le monde en général. À l’heure actuelle, on y trouve 15 départements, 22 programmes interdisciplinaires, l’École d’études religieuses (depuis 2016), trois écoles professionnelles (l’École des sciences de l’information, l’École de service social et l’École de politiques publiques Max-Bell), ainsi que 4 instituts et 12 centres. En plus de proposer plusieurs centaines de cours, la Faculté compte au-delà de 300 enseignants occupant un poste permanent ou menant à la permanence, plus de 8 100 étudiants de premier cycle et plus de 1 200 étudiants aux cycles supérieurs.
Source : Ce compte rendu est tiré principalement de l’ouvrage de Stanley Brice Frost, intitulé University for the Advancement of Learning (Montreal: McGill-Queen’s University Press, 1980 [vol. 1], 1984 [vol. 2]).