La période est marquée par l’adoption de nouvelles technologies et la création de nombreux diplômes.
Les Dossiers de McGill sont fondés en 1976; y sont compilés les enregistrements des interprètes mcgillois et de la musique créée par les compositeurs de l’Université. L’École préparatoire de musique devient le Conservatoire de musique de McGill en 1978, où sont lancés des programmes de doctorat en musicologie, en théorie de la musique et en enseignement de la musique.
La M. Mus. en enregistrement sonore est créée en 1979. Sa direction est confiée à Wieslaw Wosczyk, qui enseigne toujours au Département.
Le jazz vient à bout de préjugés comparables auxquels se heurte la musique classique un siècle plus tôt, nourris par « la conviction bien ancrée que le jazz est une musique de rue, peu sophistiquée »; le jazz est finalement accepté à McGill comme « un exercice intellectuel digne de la reconnaissance universitaire [i] ». McGill devient en 1981 la première université canadienne à offrir un B. Mus. en interprétation jazz, et Kevin Dean lance un programme diplômant complet entièrement consacré au jazz en 1985. Le jazz fait désormais partie de la prestigieuse tradition de composition musicale de la Faculté, grâce aux nombreuses œuvres composées par les professeurs de la section jazz et conservées dans les Dossiers de l’Université McGill.
L’année 1981 est également celle de l’inauguration de l’orgue français classique fabriqué par Hellmuth Wolff au Pavillon Redpath, grâce à un généreux don anonyme.
Le Studio de répétition d’opéra de McGill devient l’Opéra McGill en 1989 et met en scène, tout au long des années 1990, de nombreuses productions qui connaissent un vif succès, dont Street Scene de Kurt Weill et Albert Herring de Benjamin Britten.
La Faculté de musique décerne un doctorat honorifique au pianiste de jazz montréalais Oliver Jones et au violoniste Isaac Stern en 1995.
[i] Stubley, Eleanor Victoria. 2008. Compositional Crossroads: Music, McGill, Montréal. Page 6. Montréal : Presses universitaires McGill-Queen’s.